Ce jeu, on peut l’avouer, sort un peu de nul part. Même s’il fut présenté à plusieurs reprises dans différents salons, on ne peut pas dire que son aura hype aie laissé beaucoup de traces…
Je ne parlerai pas de l’histoire, je vous laisse la découvrir, mais il s’agit plus ou moins de guider un héros, équipé d’une épée et d’un bouclier, dans un univers entre rêve et réalité. On parlera de tri-force, de sylvains, d’ombres, de gravir sans arrêt…
Si vous pensez à Zelda, à Princesse Mononoke, à ICO, à Shadow of the colossus, et même Another World, et bien vous avez tout bon. D’ailleurs à la fin des crédits, les remerciements font apparaîtres quate noms: Shigeru Myamoto, Jordan Mechner, Eric Chahi et Fumito Ueda.
Il s’agit d’un point and click. Mais avec des variantes bien vues.
Perdu au milieu d’une forêt dense faite de falaises, de grottes, de personnes énigmatiques, vous devez résoudre des énigmes visuelles et sonores. Je vous rassure tout de suite, rien d’insurmontable. Le plus étonnant est que n’étant pas friand de ce genre de jeu, je ne me suis finalement pas aperçu de l’aspect point and click justement.
Le visuel est dingue, tout en pixel art. Rien n’est figé, tout est vivant malgré l’aspect « gros pixel ». Les animaux qui s’échappent sur votre passage, les reflets dans l’eau, les éclaboussures de vos pas, chacun de vos touchés dans un éléments du décor provoque une animation et un son magique. On est transporté dans un autre monde en dix secondes et on en revient pas tout de suite. La première session, le jeu est cassé en chapitre pour mieux gérer votre rêve vous laissant le choix de continuer ou de vous reposer, est une ode au talent. Je me suis extasié de jouer avec le décor et d’écouter la vie qui se dégageait de cet univers.
Les combats se font rare. Mais la mise en scène est géniale. Vous devez d’abord passer en mode vertical, un zoom sur la scène fera apparaître un bouclier et une épée, à vous ensuite de jouer sur le rythme et le timing. Je ne parlerai pas du premier combat contre un loup, très simple, mais le second me restera dans la mémoire. Une ombre à cornes vous assaillent. La musique s’emballe, avant chaque attaque de votre adversaire ce dernier tape violemment sur son bouclier, créant un rythme et un bruit de basse profond absolument dantesque. Un grand moment de jeu vidéo. Je vous l’assure.
La musique pour finir est juste phénoménal. Les mélodies de Jim Guthrie sont divines et se marient à la perfection avec l’univers. Les changements dans l’action, le décor, les énigmes, les combats sont toujours accompagnés d’une musique qui vous transportera. Une envie irrépressible d’acheter la BO sur iTunes m’obsède comme jamais auparavant… Chaque son est en osmose totale avec le visuel si particulier, faisant d’une simple pression sur l’écran un hymne à la joie et au bonheur. Je m’amuse d’ailleurs à créer des mélodies moi-même en tapotant en rythme un peu partout :D
Le jeu se finit en 4h environ, cela dépend de votre façon de jouer, en rush ou en vous laissant transporter. Ce n’est pas long certes, mais la fin en apothéose vous restera pour un moment!
Au passage, mieux vaut maitriser la langue de Shakespeare car le texte est très ancien et cela n’est pas donné à tout le monde de comprendre les subtilités d’un tel texte.
Si vous voulez faire parti de celles et ceux qui pourront dire plus tard « j’y étais », si vous voulez voyager à petit prix, si vous voulez rêver, si vous voulez fermer les yeux au son d’une mélodie, alors n’hésitez plus. LE premier chef-d’oeuvre de l’iPhone (ou Ipad çà dépend de votre bourgeoistude).
Je valide oh mon dieu donc.
MaT-SaMa
PS: je vous mets ici une vidéo pour mieux saisir la quintessence…