Le comic:
Alors pour commencer, Scott Pilgrim c’est lui:
Scott Pilgrim est une série de comics écrite et dessinée en noir et blanc par un auteur canadien (?) Bryan Lee O’Malley. La série se déroule en six volumes tous déjà sortis en anglais.
L’histoire est complètement barrée et je m’en vais vous la conter.
Scott est un jeune canadien de 23 ans, qui vit à Toronto. Sa vie se résume à vivre avec ses potes, faire de la musique avec son groupe les Sex Bob-omb composé de Stephen Stills et Kim Pine (parce qu’être dans un groupe c’est juste cool), dormir avec son meilleur ami colocataire Wallace Wells (qui est gay), ne surtout pas travailler (et donc prendre de l’argent à son meilleur ami). Bref une vie de jeune étudiant qui n’étudie plus.
Il sort, tout du moins au début du premier tome, avec une lycéenne de 17 ans d’origine chinoise Knives Chau, qui est absolument dingue de lui. Ses amis perçoivent d’ailleurs très mal cette relation qui leur semble mal saine. Mais pas pour Scott car d’après lui cela s’arrête à des discussions àprès les cours et quelques verres.
Une nuit, Scott rêve d’une fille en roller. Fille qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’avant. Quelques jours plus-tard il rencontrera cette fille livrant un paquet dans la bibliothèque où il setrouve avec Knives. Il la reconnaît immédiatement et fera tout pour la retrouver.
Ce qui s’avèrera plus simple que prévu car elle sera invitée à une soirée organisée par Julie Powers, la petite amie de Stephen. Il développe un début d’obsession pour l’identité de cette mystérieuse demoiselle. Il découvre qu’elle s’appelle Ramona Flowers, livreuse pour l’Amazon canadien et qu’elle est récemment arrivée de New-York après une séparation mouvementée d’avec un certain Gideon.
Scott commande des bouquins sur le site d’Amazon pour la rencontrer à nouveau. Il reçoit au même instant un email d’un dénommé Matthew Patel, l’avertissant d’un combat à venir, mais Scott n’y prête pas attention et l’efface . Après avoir à nouveau rêvé de Ramona, lui apportant cette fois son paquet, Scott se réveille pour la trouver à sa porte.
Bon là vous vous dites, super c’est vachement passionnant comme histoire!?
Et vous n’avez pas tout à fait tord. L’histoire paraît très banale, on a franchement du mal à rentrer dedans, et les vies de Scott ne sont guère passionnantes. Et c’est exactement à cet instant où vous vous apprêtiez à fermer le livre que le plus improbable se passe. Un vrai combat, style Dragon Ball, avec pouvoirs spéciaux, sauts à dix mètres, des fantômes, etc… C’est absolument n’importe quoi et c’est pour çà que c’est si bon.
Les six tomes sont bourrés de références à la culture geek, jeux vidéos, cinéma, etc. Chaque page possède une onomatopée ridicule piquée à Mario, Zelda, le monde qui entoure Scott ressemble à un jeu de rôle, il peut même récupèrer des vies supplémentaires, des objets (une épée), des pièces, et tout cela le plus naturellement possible.
Mais pourquoi tout cela? Et bien pour que Scott puiss continuer à sortir avec Ramona, il devra battre ses sept derniers petits amis, dans des duels. Ce qui me semble tout à fait raisonnable. Le deuxième petit ami par exemple a fait l’école des Saïans…(?) et à fait un coeur pour Ramona sur la Lune. Bon courage Scott. Chaque tome se concentrera sur un petit ami. Seul le dernier en possèdera deux.
- Scott Pilgrim’s Precious Little Life
- Scott Pilgrim vs. The World
- Scott Pilgrim & The Infinite Sadness
- Scott Pilgrim Gets It Together
- Scott Pilgrim vs. The Universe
- Scott Pilgrim’s Finest Hour
J’ai beaucoup ri à la lecture de ce manga canadien. On se reconnaît forcément dans la vie de ce personnage, moi qui est 27 ans je suis un double de ce Scott c’est pas possible autrement!
Le style graphique ne plaira pour sûr pas à tout le monde. Cela est très simple (voir simpliste), il y a peu de détails, c’est notre imagination qui fait le reste. Je n’ai pas lu d’aussi bon dessins depuis GTO (Great Teacher Onyzuka).
Je ne me suis pas ennuyé une seconde, sauf le premier tome qui est intéressant les vingts dernières pages. Et pour l’anecdote, j’avais acheté les deux premiers en français, mais voyant que la suite sera bien longue à être éditée, j’ai commandé les quatres derniers tomes en version originale sur…Amazon!
Le film:
L’histoire est exactement la même que la série de comics, et ce sur les six tomes. Le titre reprend celui du deuxième tome, pour une meilleure accroche je suppose.
Il est réalisé par Edgar Wright (Shaun of the dead, Hot fuzz), et sorti le 13 août aux Etats Unis et le 1er décembre en France (si si vraiment…). C’est Michael Cera qui joue Scott, Mary Elizabeth Winstead est Ramona.
MàJ: Le film n’est resté qu’une semaine en salle à Paris. Il était diffusé dans une seule salle :’(
L’image ci-dessus représente bien le film dans son ensemble: un bonbon sucré rose avec un milliard de trucs plus dingue les uns que les autres à la vitesse de la lumière. On est pris par le film comme un coup de poing dans la face, c’est juste une vraie réussite. Absolument tout ce que contient le comic est dans le film est c’est une prouesse.
Je pense même à certains instants que le film retranscrit bien mieux l’histoire. Notamment les combats qui sont fabuleux de n’importe quoi. Les effets spéciaus sont très bon et on croit à l’ensemble où tout est cohérent et réaliste.
En revanche, le bémol s’il en est un, est que plus encore que le comic, le film est ultra référencé. Il m’a bien fallu plusieurs visions pour comprendre et capter les dizaines de petits clins d’oeil aux jeux vidéos, à la musique, au cinéma. Pour moi c’est un bonheur, pour d’autre cela risque d’être juste incompréhensible. En vrac Mario, Final Fantasy, No More Heroes, The smashing Pumpkins, Pac Man, X-Men, des pixels, des onomatopées KO VERSUS, etc.
Donc mon conseil est simple, d’abord les livres puis le film, vous allez vous éclater!
Le jeu vidéo:
Cet été est sorti sur le XLA et le PSN en téléchargement (pour moins de 10€ hors promotion) le jeu tiré directement du comic. Cela s’annonçait bien depuis que les premières images nous furent montrées lors du dernier E3.
Paul Robertson, roi du pixel art, au graphisme et Anamanaguchi, groupe chiptune reconnu, à la BO. Le ton était donné. Le but de faire un jeu bien rétro est donc assumé.
Le problème vient du fait que le jeu est trop rétro. La maniabilité est rigide pour un beat’em all, la diffculté est élevée, et finalement le jeu est bien monotone. On s’ennuie.
Pourtant j’y rejoue avec un plaisir coupable. Pourquoi? Juste pour le bonheur de voir s’animer ces pixels sur une musique de Super Nintendo. C’est top mignon, et la fidélité au comic est telle qu’on a envie d’avancer pour découvrir la fin dantesque! On peut y jouer à quatre, mais seulement en local ce qui est bien dommage…
Laissez-vous tenter mais seulement si vous êtes un fan absolu ;)
MaT-SaMa