La fin de la presse papier pour notre monde vidéo-ludique se rapproche à grands pas.
Joypad est un monument de la presse française. À une époque ou le jeu vidéo ne représentait rien pour 99% de la population, des gens pas tout a fait normaux voulaient rendre notre monde meilleur en apportant l’information aux trois gars « renfermés » du fond de la classe. Une époque où le mot geek n’existait pas encore.
Je crois que j’ai commencé à acheter le magazine à partir du numéro 10. Je ne me souviens plus très bien, mais je ne suis devenu un lecteur assidu qu’avec la Super Nintendo que j’ai eue en 1994. Je n’ai loupé aucun numéro ensuite pendant une bonne dizaine d’année quand même!
Chaque fin de mois, je tannais ma mère pour aller chercher ma bulle d’oxygène, ma drogue. Avec le recul, je peux affirmer que j’étais vraiment un fou. J’apprenais par coeur toutes les pages, je passais des heures à re-re-re-re-regarder les photos, je rêvais avec les consoles que je ne possédais pas, je voulais devenir journaliste jeu vidéo pour juste pouvoir jouer toute la journée.
Et puis il y avait les hors-séries de l’été qui revenaient sur la magie de l’E3, je me revois encore avec mon cousin pendant nos vacances à la mer à lire à deux et en même temps notre Graal.
La fin de Joypad est une vraie tristesse pour moi, je prends 20 ans de jeu vidéo dans la gueule.
Je remercie ses journalistes génies-mentaux pour avoir fait de ma vie un peu ce qu’elle est aujourd’hui.
R.I.P ‘Pad!
MaT-SaMa