Si je vous parle de Lords Of Shadow aujourd’hui (vous noterez que je n’ai pas écris Castlevania…), c’est qu’après plusieurs jours et quelques nuits à pieuter du vampire et la goule en compagnie de Gabriel Belmont, un constat simple s’impose: mon dieu que c’est bon! Alors oui ce n’est pas un Castlevania pur dans le sens Metroidien du terme, mais le rafraîchissement pour un public averti et connaisseur est un bonheur de chaque instant. Chapitre 1 : Petite Marie, je parle de toi… L’histoire débute par l’accueil d’une horde de loups-garous attaquants un village. Nuit, pluie battante, lumière vespérale, l’atmosphère est bien posée. La première chose qui claque à la gueule c’est la beauté onirique qui se dégage du titre de Mercury Steam. C’est absolument magnifique.
Je suis bel homme? Non, Belmont.
Premier combat sans même attendre une seconde, il répond bien le bougre! Un bouton pour saut, un pour coup simple, un pour coup violent, un pour les jets, un pour bloquer/esquiver et un dernier pour toute action contextuelle. En l’espace d’une minute on apprend à manier Gabriel absolument comme on l’entend. Les combos s’enchaînent parfaitement et on sent que le potentiel d’évolution est colossal. Une sorte de mini-boss arrive (un gros loup-garou en fait) et une mort sous forme de Quick Time Event plus-tard, on se dit que notre temps de cerveau disponible risque d’être proche du néant les jours qui viennent. Pas le temps de se remettre, qu’une rencontre / chevauchée à dos de cheval/esprit/dieu de la forêt nous emmène les yeux ébahis vers le vrai commencement de l’aventure.
Cheval te le dire.
On apprend que l’amour d’enfance du héros, Marie, fut assassinée deux jours plutôt. Gabriel ne ressent aucune raison de vivre plus longtemps et se lance corps perdu dans une quête demandée par la confrérie de la Lumière / et ou / de vengeance pour comprendre pourquoi tant de frères ont disparu… Chapitre 2 : Le labyrinthe de Pan Deuxième rencontre et deuxième grosse claque dans la gueule, l’esprit de la forêt Pan vient à vous pour vous guider. Que dire? L’influence du film est bien là, mais c’est tellement puissant notamment par une énigme sous forme de rêve où l’on doit sauver Marie d’une mort certaine, que l’on se dit «Oui j’ai à faire à un grand jeu».
Et Pan, dans ta face.
En l’espace de quoi, trente minutes, tout ce qui fait la force d’un bestseller s’étale comme peu l’a fait auparavant. On a juste envie d’avancer encore et toujours, de découvrir des décors plus beaux les uns que les autres (l’entrée dans la forêt, l’arrivée sous la neige, les différents châteaux). L’action y est non-stop, on s’amuse à fouiller chaque recoin pour y découvrir des reliques, on escalade des minutes entières sans jamais pester contre la maniabilité, bref on s’émerveille, on s’amuse, on prend son pied quoi. Chapitre 3 : Plagiat? C’est un hommage Madame! A brûle-pourpoint, je balance les influences: Mononoke Hime, Le labyrinthe de Pan, Ico, Shadow of the colossus, Devil May Cry, Uncharted, God Of War, etc. Pas des plus mauvaises n’est-ce pas? Alors oui on pourrait ce dire que l’inventivité n’est pas le fort du développeur, mais c’est sans compter la brillance de la mise en scène. C’est tout simplement du grand art. J’ai particulièrement apprécier la rencontre avec la jeune fille et son chevalier protecteur… Le combat contre le premier Titan (de glace) est incroyable, on frissonne, on crie, on pleure. On se dit que c’est trop bien fait et que la suite sera moins bonne. Jusqu’à la rencontre contre un autre Titan encore plus imposant (c’est à dire cent mètres de haut). Et là c’est le mythique combat Kratos contre Chronos de God Of War III qui nous saute à la figure et l’élève se rapproche tellement du maître que pour ma part j’ai préféré l’élève. D’ailleurs par la suite un combat contre un golem nous y fera repenser.
Titan fout de ce que je te dis?
Et si je vous dit que nous ne sommes qu’à quatre-cinq heures de jeu, et que la durée de vie pour un premier run est d’environ une petite vingtaine d’heures. Car la difficulté est au rendez-vous. Le mode normal, que je vous conseille, est déjà par instant réellement difficile. Alors imaginez les modes difficile et très difficile. Sans parler du fait que chaque niveau peut se refaire pour y réussir un challenge (tuer le boss sans se faire toucher, tuer un certain nombre d’ennemis avec une monture, etc.) ou y débusquer les reliques cachées ou inaccessible sans les pouvoirs acquis tout au long de l’aventure. L’évolution du personnage est impressionnante. On part de deux coups de base à je dirais au bas mot une cinquantaine, sans compter les combos et autres coups magiques dus aux reliques. La marge de progression est immense. Alors oui ce Castlevania n’en est pas un. Mais il garde quand même l’aspect gothique de l’original ainsi qu’une évolution du personnage incroyable. Pas de château unique mais une longue quête. Alors allez-y, profitez du voyage, vous ne ressortirez pas indemne…
Je valide énormément donc.
MaT-SaMa